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Trouver le bon accompagnement thérapeutique : repères et clés pour avancer

Choix en thérapie

Lorsqu’il s’agit de souffrance psychique, choisir un accompagnement adapté est essentiel. Pourtant, il n’est pas toujours évident de savoir à qui s’adresser ni quel type de thérapie répondra le mieux à ses besoins. Voici quelques réflexions et points clés, soutenus par des observations scientifiques, pour mieux comprendre ce qu’un accompagnement thérapeutique efficace peut offrir.


Les limites des approches uniquement analytiques

Si un psy se limite à écouter et prendre des notes sans proposer de méthodes ou d’outils depuis plusieurs mois, il est possible qu’il ou elle s’inscrive dans une approche psychanalytique. Si certaines personnes trouvent du sens et des solutions dans cette méthode, elle peut parfois manquer de structure pour des besoins immédiats ou des résultats concrets.

Certes, les leviers de réinterprétation sont au centre de la plupart des thérapies (dont la psychanalyse) mais quand ces réinterprétation ne sont sous-tendues par aucun fait scientifique, cela peut également manquer de pertinence.


Des études ont montré que, pour des troubles comme la dépression, les thérapies structurées et orientées vers l’action (comme les TCC ou les thérapies brèves) sont souvent plus efficaces que les approches purement analytiques (Cuijpers et al., 2016).


Selon mon point de vue, une thérapie doit :

  1. Être globale et/ou concrète

    Une approche thérapeutique complète doit prendre en compte un ou plusieurs dimensions de votre vie. Voici quelques aspects importants :

    • Les besoins psychologiques fondamentaux : Satisfaire nos besoins d’autonomie, de compétence et d’appartenance est essentiel pour notre équilibre mental (Ryan & Deci, 2000). Par exemple, un thérapeute peut aider un patient à prendre des décisions qui renforcent son sentiment de contrôle sur sa vie.

    • Les pensées, émotions et comportements : Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) travaillent directement sur ces aspects en identifiant des schémas négatifs et en les remplaçant par des alternatives positives (Hofmann et al., 2012). Cela convient bien aux troubles comme l’anxiété ou la dépression.

    • Les vécus antérieurs et émotions enfouies : L’hypnose permet d’explorer des souvenirs ou émotions enfouies pour reprogrammer des perceptions et des réactions émotionnelles. Par exemple, un patient traumatisé pourrait, sous hypnose, revisiter un souvenir en toute sécurité pour en diminuer l’impact émotionnel (Elkins et al., 2013).

    • Les valeurs personnelles : Clarifier nos valeurs peut nous aider à aligner nos choix sur ce qui compte vraiment pour nous. Cela peut être un levier puissant pour retrouver du sens et de la motivation (Hayes et al., 2006).


      Limites à considérer :

    • Les TCC peuvent être perçues comme trop focalisées sur le « présent » ou les symptômes immédiats, et moins adaptées aux personnes souhaitant une exploration profonde de leur histoire ou de leurs émotions.

    • L’hypnose nécessite une bonne alliance thérapeutique. Les personnes sceptiques ou mal à l’aise avec le concept de suggestion peuvent ne pas en tirer les bénéfices attendus.


    2. Être interactive

    Une thérapie efficace implique une relation active entre le thérapeute et le patient. L’interactivité permet de progresser grâce à des outils et des échanges constructifs.

    • Proposer des outils pratiques : Par exemple, un thérapeute peut enseigner des exercices de pleine conscience pour aider un patient à réguler ses émotions au quotidien (Kabat-Zinn, 2003).

    • Encourager l’implication active : En hypnose, un thérapeute guide souvent le patient pour qu’il se connecte à ses ressources inconscientes. Cela peut inclure des visualisations ciblées pour renforcer des comportements souhaités, comme arrêter de fumer.

    • Adapter les approches : Un thérapeute interactif s’assure d’ajuster ses techniques en fonction de ce qui fonctionne ou non pour le patient.


    3. Être Progressive

    Une thérapie réussie montre des résultats tangibles, même modestes, au fil des séances. Cela renforce la motivation et favorise l’engagement.

    • Petits changements mesurables : Par exemple, un patient souffrant de phobie sociale pourrait être encouragé à réaliser de petites interactions sociales comme commander un café, avant de s’attaquer à des situations plus complexes.

    • Combiner progrès à court et long terme : Si une thérapie brève, comme les TCC, aide à surmonter un problème immédiat, elle peut être combinée à une approche plus analytique pour traiter des difficultés profondes.


    Comment choisir son thérapeute ?

    Trouver le bon professionnel peut sembler intimidant. Voici quelques conseils pratiques pour vous guider :

    1. Rechercher des recommandations : Demandez des avis à des proches ou consultez des annuaires professionnels.

    2. Vérifier les certifications : Assurez-vous que le thérapeute est formé et accrédité dans sa méthode.

    3. Clarifier les approches : Lors d’un premier rendez-vous, posez des questions sur la méthode utilisée, les outils proposés, et les résultats attendus.

    4. Évaluer l’alliance thérapeutique : Vous devez vous sentir écouté, respecté, et à l’aise pour aborder vos difficultés.

    5. Essayer différentes approches : N’hésitez pas à tester plusieurs méthodes pour trouver celle qui vous convient le mieux.



Pour vous, qu’est-ce qu’une thérapie réussie ?

Une thérapie réussie est celle qui répond à vos besoins spécifiques, qu’ils soient d’ordre émotionnel, relationnel ou comportemental. Quels aspects vous semblent essentiels dans une thérapie ? Avez-vous déjà expérimenté une méthode qui a transformé votre vie ?

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